Le protoxyde d'azote

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Qu’est-ce que c’est ?

Le protoxyde d’azote (N²O) plus communément appelé « gaz hilarant », « proto » ou même « ballon » est un gaz incolore, de saveur légère sucrée et il est « stocké dans des cartouches pour siphon à chantilly, des aérosols d’air sec ou des bonbonnes utilisées en médecine et dans l’industrie. »[1]

[1] https://www.drogues-info-service.fr/Tout-savoir-sur-les-drogues/Le-dico-des-drogues/Protoxyde-d-azote

Qu’est ce que provoque le protoxyde d’azote ?

Ces deux dernières années, on observe une utilisation de plus en plus fréquente chez les collégiens, lycéens et les jeunes majeurs. En inhalant le gaz dans un ballon de baudruche cela peut provoquer :

Un effet rapide, il ne dure que quelques minutes
Une sensation d’ébriété
Un état d’euphorie et/ou un fou rire incontrôlable
Un état de « flottement »
Des distorsions sensorielles : visuelles et auditives (sifflement dans les oreilles…)
Des Sensations de « défonce »
Désinhibition

« Il concerne un public de plus en plus jeune (13-20 ans). Consommé dans un contexte récréatif de groupe, mais parfois aussi par un consommateur isolé, le protoxyde d’azote peut également être associé à d’autres substances (alcool, cannabis, etc.). »[1]

[1] https://www.iledefrance.ars.sante.fr/protoxyde-dazote-attention-aux-usages-detournes

Quels sont les risques du « proto » ?

Il existe des risques immédiats tels que :

Asphyxie par manque d’oxygène
Brûlure par le froid du gaz (explosion du gaz)
Vertiges, désorientation, trouble de la marche
Perte de connaissance, chutes

En cas de consommations répétées, régulières et/ou à fortes doses des troubles sévères peuvent se déclencher tels que des troubles :

Neurologiques, carence en vitamine B12 (paralysie…)
Hématologiques (anémie…)
Psychiatriques (trouble de l’humeur, hallucinations, idées suicidaires…)
Cardiaques (tachycardie, hypertension artérielle, arrêt cardiaque…)

Qu’en dit la loi ?

« La loi visant à prévenir des usages dangereux du protoxyde d’azote a été adoptée le 1^er juin 2021.

Cette loi indique :

qu’il est interdit désormais de vendre ou d’offrir du protoxyde d’azote à toute personne mineure,
quels commerçants sont à même d’exiger une preuve de la majorité des clients achetant des cartouches de protoxyde d’azote
que lors d’achat sur Internet, les sites doivent mentionner cette interdiction de vente aux mineurs avant de procéder à tout achat[…].
qu’il est interdit également de vendre ou offrir ce produit dans les débits de boissons (bars, discothèques, soirées étudiantes, etc.) et de tabac.
que la mention de sa dangerosité en cas d’inhalation devra figurer sur tous les conditionnements dans des modalités qui seront fixées par un décret en préparation. »[1]

[1] https://www.anses.fr/fr/content/protoxyde-d%E2%80%99azote-des-intoxications-en-hausse

Vers qui se tourner ?

En cas de doute suite à l’apparition de symptômes, il ne faut pas hésiter à aller consulter son médecin traitant, appeler le samu (15) et/ou appeler un centre antipoison.

Le CICAT, avec son CSAPA et ses CJC, peut accompagner les consommateurs de protoxyde d’azote. En effet, on remarque une certaine forme d’addiction révéler chez certains. Les usagers réguliers qui arrêtent leur consommation de protoxyde d’azote, peuvent ressentir de l’anxiété, de l’agitation, des douleurs abdominales et des tremblements.